
Ils se sont battus pour la France depuis plus d'un siècle...
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BIOGRAPHIE
D’origine kanake, Saiaeng Wahena est né sur l’île de Lifou en 1887. Il combattit durant la Première Guerre mondiale, au sein du bataillon mixte du Pacifique (BMP). Créé en 1916 et dissous en 1919, ce bataillon d’infanterie rassemble plus d’un millier de tirailleurs originaires de Polynésie française.
Alors que les indigènes ne sont pas soumis aux obligations militaires, Saiaeng Wahena, décide de s’engager, comme neuf cent soixante-dix-huit autres Néo-Calédoniens et Tahitiens, aux côtés d’un nombre équivalent de Caldoches, insulaires d’origine européenne. Ils gagnent ainsi la métropole, située à quelque dix-sept mille kilomètres, en embarquant depuis Nouméa.
Saiaeng Wahena connaît le froid mordant d’Europe de l’ouest et découvre la guerre des tranchées. Au gré des mois, le BMP évolue en unité strictement combattante. Il devient un bataillon de marche, à partir d’avril 1917, rattaché à la 72e division d’infanterie, et participe à d’âpres engagements notamment en Champagne, puis dans l’Aisne, en 1918, en particulier lors de la bataille du Matz (juin) face à la XVIIIe armée allemande dont il faut stopper l’offensive, puis lors de la bataille de la Serre, du 20 au 30 octobre 1918. C’est lors d’un assaut nocturne, en plein marécage, que Saiaeng Wahena meurt à l’âge de 31 ans, devant le village de Vesles-et-Caumont, au nord-est de Laon, le 26 octobre 1918. Dix Tahitiens et trente-sept Néo-Calédoniens du 1er bataillon du Pacifique perdent aussi la vie dans l’assaut victorieux qui permet de reprendre le village aux Allemands, deux semaines avant l’Armistice du 11 novembre 1918.
Saiaeng Wahena, comme ses camarades, fut d’abord inhumé dans la nécropole nationale de Flavigny-le-Petit, située sur la commune de Guise. Mais quatre vingt-huit ans plus tard, le 13 juillet 2006, son corps est rendu à sa famille. Au cours d’une cérémonie officielle, à laquelle assistait plus d’une centaine de personnes de sa tribu, Saiaeng Wahena fut décoré à titre posthume de la Croix de guerre par le ministre délégué aux Anciens Combattants.
LIENS
Raconté par

SMAÏN
Né à Constantine en 1958, il arrive en France en 1960 dans une famille d'accueil maroco-algérienne. C'est Philippe Bouvard qui le remarque le premier et lui offre une place dans son Petit Théâtre. Son premier one man show, A Star is beur, rencontre un vif succès. Depuis, il enchaîne les rôles, devant la caméra ou sur les planches.