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Ils se sont battus pour la France depuis plus d'un siècle...

LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR
(1906-2001)
Raconté par Lilian Thuram
© AFP

Un des pères de la Négritude, résistant et combattant de la Seconde Guerre mondiale

NOS HÉROS

EXPOSITION
Pays d'origine
SÉNÉGAL

BIOGRAPHIE

D’origine sénégalaise, Léopold Sédar Senghor, naturalisé français en 1932, reste dans l’histoire comme l’un des pères de la négritude. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il servit dans les tirailleurs sénégalais qui, pour nombre d’entre eux, connurent un sort tragique.

 

Mobilisé en 1939, comme près de cent soixante dix-neuf mille autres Sénégalais, Léopold Sédar Senghor est affecté au 31e régiment d’infanterie coloniale (RIC). Durant la bataille de France (10 mai-22 juin 1940), face à l’invasion allemande, Léopold Sédar Senghor combat sur la Loire et s’applique à empêcher les Allemands de franchir le fleuve. Le 20 juin 1940, soit deux jours avant l’Armistice qui scelle l’Occupation de la France, Léopold Sédar Senghor est fait prisonnier avec son unité à La Charité-sur-Loire, près de Bourges. Ils sont sur le point d’être fusillés lorsqu’un officier français intervient en leur faveur et leur sauve la vie…

Mais ailleurs, sur les quarante mille soldats sénégalais alors présents en France, des centaines d’entre eux sont massacrés. C’est le cas à Chasselay, près de Lyon, où plusieurs dizaines de soldats du 25e régiment de tirailleurs sénégalais (RTS) sont exécutés le 20 juin 1940, par des fantassins allemands de la Panzergrenadier division GrossDeutschland. Plus loin, d’autres Africains sont tués par des Waffen SS de la division Totenkopf (Tête de mort).

Les soldats africains subissent ainsi les effets d’une intense propagande – dénommée la « Honte noire Â» – qui les stigmatise aux yeux des Allemands depuis leur présence dans les troupes françaises d’occupation de la Ruhr entre 1923 et 1925. Au total, en 1940, près de dix-sept mille Sénégalais meurent au combat ou sont massacrés (15% des tués selon les différentes estimations), tandis que quinze mille autres sont emprisonnés dans les Frontstalags.

 

Au cours de ses 18 mois de captivité (entre juin 1940 et février 1942), dans les Frontstalags de Romilly-sur-Seine, de Troyes, puis d’Amiens et, enfin, de Poitiers, Léopold Sédar Senghor continue d’écrire des poèmes, qui devaient constituer plus tard le célèbre recueil Hosties noires, publié en 1948. Une fois libéré, Léopold Sédar Senghor s’engage dans le Front national universitaire pour soutenir la Résistance. Au lendemain de la Victoire, il décide de devenir député de la IVe République. Occupant diverses fonctions politiques dans les gouvernements d’Edgard Faure puis de Michel Debré, il est ensuite élu, le 5 septembre 1960, président du Sénégal, devenu indépendant en août 1960. Il assure ainsi près de cinq mandats présidentiels, avant de démissionner fin 1980. Jusqu’à la fin de sa vie, il n’oublia jamais le dévouement des tirailleurs sénégalais.

 

 

 

CONTEXTE HISTORIQUE

 Tirailleurs Sénégalais    Chasselay 

 

LIENS

 

Anchor 198
Anchor 199

Raconté par

Lilian
THURAM

Né en 1972 à Pointe-à-Pitre, il devient un footballeur au destin glorieux,  car il connaît la victoire dès la coupe du monde en 1998 et celle de la coupe d’Europe en 2000. Il est nommé Chevalier de la Légion d’honneur en 1998. Il est alors considéré comme l’un des fiers représentants de la génération « black, blanc, beur Â». Après une carrière de footballeur, il crée en 2008 la Fondation Lilian Thuram. Education contre le racisme

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