
Ils se sont battus pour la France depuis plus d'un siècle...
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BIOGRAPHIE
Mia Yi Pao illustre la destinée de quelque cent quarante mille Chinois qui ont parcouru près de dix mille kilomètres, pour servir et combattre aux côtés des Alliés, pendant la Première Guerre mondiale. En effet, la République de Chine ne resta pas neutre durant la guerre. Dès 1916, elle fournit de la main d’œuvre en réponse aux demandes pressantes de la France et de la Grande-Bretagne. Le 1er août 1917, elle déclara la guerre à l’Allemagne.
Quelque quarante mille travailleurs chinois sont recrutés et envoyés auprès des français (contre cent mille auprès des britanniques et des américains tous dans le sud de la France), pour remplir les fonctions d’ouvriers, de dockers, de salariés agricoles, de terrassiers, d’employés de voirie… Ils contribuent ainsi à l’effort de guerre propice à la victoire. Mais plusieurs milliers d’entre eux (entre deux mille et vingt mille selon les sources), présents dans les zones de combat, meurent sous les bombardements où sont décimés par les maladies. Les corps des travailleurs chinois sont conservés dans divers cimetières comme celui de Noyelles-sur-mer, dans la Somme où reposent huit cent quarante-neuf héros oubliés.
Mia Yi Pao, qui demeure méconnu, a son nom gravé dans la pierre de la nécropole nationale de Vic-sur-Aisne. Sa fiche militaire précise qu’il est « Mort pour la France, le 2 septembre 1918, décédé des suites de ses blessures, à l’ambulance de Jaulzy, dans l’Oise. » De religion musulmane, Mia Yi Pao avait quitté son pays, alors en pleine instabilité politique (période dite des Seigneurs de la guerre), pour échapper aux persécutions religieuses dont il était victime. Il s’engage dans la Légion étrangère, à l’âge de 24 ans, et se retrouve déployé avec ses frères d’armes dans les tranchées. Si une centaine de travailleurs chinois ont été reconnus « morts pour la France », Mia Yi Pao est le seul combattant immortalisé comme tel.
CONTEXTE HISTORIQUE
LIENS
Raconté par

Denis
PODALYDÈS
Né en 1963 à Versailles, cette ville sera une source d’inspiration pour lui et son frère Bruno. Ils y situent nombre de leurs films que Bruno réalise et dont Denis joue le rôle principal. On a pu le voir notamment dans les films d’Alain Resnais, des frères Larrieu, ou encore chez Xavier Durringer où il incarnait Nicolas Sarkozy dans la Conquête. Il est le 505e sociétaire de la Comédie Française.