Ils se sont battus pour la France depuis plus d'un siècle...
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Raconté par
BIOGRAPHIE
Moman Diop fait partie de ces soldats africains massacrés par les Allemands lors de la campagne de France en mai-juin 1940, à Chasselay, dans le département du Rhône. Une nécropole a été érigée sur le site. Il s’agit d’un tata, enceinte de terre sacrée aux murailles de couleur ocre-rouge, similaire à ceux que l’on peut observer à Tombouctou. Au milieu d’immenses étendues de terres agricoles, l’espace de mémoire rassemble cent quatre-vingt-huit tombes de soldats venus d’Afrique, dont celle de Moman Diop ainsi que celles de quelques Européens.
Né au Sénégal, en 1918, Moman Diop s’engage en 1939 dans le 25e régiment de tirailleurs sénégalais (RTS), à la fois pour servir la France et ouvrir son horizon. Le 19 juin 1940, le 25e RTS dépêche deux bataillons pour freiner la division SS Totenkopf (Tête de mort) à Montluzin, au nord de Lyon. Il n’y aura pas de prisonnier. Soldats africains et européens sont massacrés. Le lendemain à Chasselay, les Allemands sont à nouveau arrêtés par une compagnie du 25e RTS qui tient quelques heures une ligne de résistance autour du château du Plantin. Moman Diop fait partie des effectifs qui se battent jusqu’au bout. La résistance est vaine. Ils sont faits prisonniers. Les Allemands de la Panzergrenadier division Groβdeutschland séparent les soldats blancs des Noirs. Ces derniers sont ensuite mitraillés par les blindés qui écrasent les corps. Peu après, horrifiés par ce massacre, les anciens combattants et le maire du village, Jean Marchiani, donnent une sépulture à ces martyrs.
Le tata de Chasselay a été construit et inauguré par l’État français (malgré l’occupation allemande) le 8 novembre 1942, le jour du débarquement des Alliés en Afrique du Nord. Il est de nouveau inauguré après-guerre au nom de la IVe République naissante et, enfin, classé nécropole nationale en 1966. Moman Diop et ses frères d’armes ont été victimes du nazisme qui en mai-juin 1940 a causé la mort de plusieurs millions de combattants lors de la campagne de France.
CONTEXTE HISTORIQUE
Tirailleurs sénégalais Chasselay (1940)
LIENS
Thomas N'GIJOL
Après un passage remarqué au festival Juste pour rire de Nantes, il est repéré par Kader Aoun alors qu'il joue son premier one-man-show, Bienvenue. Touche à tout, on le voit sur les planches du Jamel Comedy Club, à la télévision avec une rubrique quotidienne dans Le Grand Journal et on l'entend sur les ondes de France Inter dans l'émission Le Fou du roi de Stéphane Bern. En 2010, il réalise avec Fabrice Éboué Case Départ puis Le crocodile du Botswanga en 2014.